Un week-end à toute vapeur !

 

Alors que je n'avais rien de prévu pour ce week-end du 22 août 1998, Steve, un ami qui habite près du comté de Lincoln en Angleterre, me propose de le rejoindre à un show assez peu ordinaire…

Prospectus

Modèles réduits qui fonctionnent !

Ce show qui se tient une fois par an tout près de Lincoln , est l'occasion pour chacun de présenter au public un exemplaire ancien de véhicule, orgue, manège, modèle réduit et vielles babioles en tout genre.

Mais ce qui a retenu plus particulièrement mon attention, et qui était d'ailleurs la principale attraction de ce show, ce sont d'impressionnantes machines à vapeur.

Tout d'abord, un peu d'histoire...

La croissance rapide de l'industrie en Grande-Bretagne vers le milieu du dix-huitième siècle, et plus tard dans divers autres pays, a créé un besoin de nouvelles sources de puissance motrice indépendantes de l'emplacement géographique et des conditions atmosphériques. Cette situation, ainsi que certains autres facteurs, ont favorisé le développement et l'utilisation répandue du moteur à vapeur, le premier dispositif pratique pour convertir l'énergie thermique en énergie mécanique. Les principes de base permettant d'utiliser la puissance de la vapeur furent énoncés grâce au travail expérimental du physicien français Denis Papin. En 1679, Papin inventait un type de chaudière à pression, une Cocotte-Minute fermée par un couvercle hermétiquement raccordé confinant la vapeur jusqu'à ce qu'une haute pression soit produite. Observant que la vapeur dans la Cocotte-Minute soulevait le couvercle, il eu l'idée d'employer la vapeur pour actionner un piston à l'intérieur d'un cylindre. Thomas Savery, un inventeur anglais et ingénieur militaire, étudia le travail de Papin et construisit une pompe à vapeur pour enlever l'eau des mines de charbon.

La machine de Savery (brevetée en 1698), était composée d'une chaudière, d'un réservoir fermé et rempli d'eau, et d'une série de soupapes. La vapeur était confinée dans un réservoir, et la pression de la vapeur expulsait l'eau par une soupape d'échappement à sens unique jusqu'à ce que le réservoir soit vidé. De l'eau était alors pulvérisée au-dessus de la surface de la Cocotte-Minute afin de condenser la vapeur et créer ainsi un vide capable d'extraire plus d'eau par une valve placée au-dessous. Malheureusement le vide créé n'était pas parfait, et un faible volume d'eau seulement pouvait être soulevé.

Moteur de Savery, 1702

 

Bon, tout ceci est fort intéressant, mais comment expliquer le développement prononcé de la machine à vapeur en Grande-Bretagne, et ce curieux engouement des Anglais pour les Cocotte-Minutes. Euh, pardon, les machines à vapeur. En fait, et à la différence de son rival européen principal, la France, la Grande-Bretagne était une petite île compacte. Excepté en Ecosse nordique, elle n'avait aucune forêt ou montagne principale pour perturber ou empêcher ses transmissions intérieures. Le pays possédait de nombreux ports naturels faisant face à l'Océan atlantique, énormément de navires côtiers, et un bon système de voies de navigation intérieures.

Moteur de Smeaton et Newcomen, 1774

 

Au début des années 60, il y avait déjà 1.000 milles (1600 km) de canaux intérieurs en Grande-Bretagne. Au cours des 70 années à venir, 3.000 milles supplémentaires de canaux furent construits. La Grande-Bretagne était également richement dotée de minerai de charbon et de fer, et ces minerais étaient souvent situés à proximité de comtés tels que Staffordshire, Northumberland, Lancashire, et Yorkshire.

Moteur de Boulton et Watt, 1781

On perçoit à présent beaucoup mieux l'intérêt économique que le développement des machines à vapeur a pu susciter dans ce pays et pourquoi les Anglais apprécient tant la cuisine à la vapeur !


La babiole de Steve

Machine convertible avec possibilité de monter à l'avant soit des roues pour le transport routier (voire photo), soit un rouleau compresseur.

Marque AVELING & PORTER
Année de fabrication Janvier 1916
Numéro de Chassis 8679
Numéro de plaques BT8812
Poids avec roues 11,5 tonnes
Poids avec roueleau compresseur 17 tonnes

Steve et moi aux commandes de l'engin. Direction la place centrale...

Tout le monde converge vers le même point.

Et il y en avait du monde ; un peu plus de 100 machines étaient présentes ce jour là !

Une fois tout le monde aligné, un commentateur présente le propriétaire et sa machine.

Il y avait aussi les petits modèles, copies conformes de leur parents.

Pour faire ses courses...

Souvent, le propriétaire de ces répliques a fabriqué lui même son bébé !

Ce magnifique orgue est alimenté en électricité grâce à la machine à vapeur.

 

Si vous voulez en savoir plus sur ces drôles d'engins...

 

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